Consommons local !

Consommer local, c’est aller chercher ses fruits, ses légumes, son fromage, sa viande chez les petits producteurs près de chez soi plutôt qu’au supermarché. On fait ainsi fonctionner l’économie locale, on va à la rencontre des agriculteurs, on joue la carte de la proximité et c’est si bon !

En achetant des produits authentiques, naturels et peu transformés, on bénéficie d’une alimentation de haute qualité nutritive, d’un goût incomparable et de la garantie de l’origine des produits. C’est tout bénéfice pour la santé et le plaisir de la table.

Ci-après, nous vous donnons quelques conseils pour bien « consommer local » ainsi que quelques adresses pour trouver des producteurs locaux près de chez vous (liste non-exhaustive) !

Ça signifie quoi « consommer local » ?

Depuis quelques années, l’expression “consommer local” est de plus en plus utilisée dans le secteur alimentaire. On considère qu’une personne mange local lorsqu’elle  consomme des produits qui proviennent d’un faible rayon de kilomètres autour d’elle. Mais ce rayon est fort variable : pour certains, manger local c’est aller dans le village d’à coté chercher ses légumes alors que pour d’autres, un produit belge est local, même s’il vient de la côte. Pour faire court, nous pourrions dire que consommer local signifie consommer quelque chose (aliment ou autre) produit près de chez nous !

Pourquoi consommer local ?

Vous vous demandez quel est l’intérêt de consommer local ? Voici quelques arguments en faveur d’une consommation locale !

• Manger « de saison »

Manger local, c’est privilégier des produits de proximité qui respectent les saisons. Et, manger « de saison » est meilleur pour notre santé. En effet, comme la nature est bien faite, les fruits et légumes s’adaptent à nos besoins en fonction des saisons. Par exemple, le chou est un légume qui se cultive en saison plutôt froide, et il nous apporte de la vitamine B, source d’énergie qui est bien nécessaire en temps hivernaux. Les fruits et légumes respectueux de la saisonnalité sont les plus riches en nutriments. Manger « de saison » est également meilleur pour notre portefeuille car les fruits et légumes produits sont généralement moins chers.

• Consommer des produits frais

Qui dit fruits et légumes de saison dit aussi produits frais et bien meilleurs pour la santé. En effet, et puisqu’ils sont produits de saison, les fruits et légumes locaux ne subissent pas d’altération des nutriments. Ainsi, ils ne sont pas soumis aux transports sur de longues distances et sont cueillis à maturité, au moment idéal. Oui car, transporter des denrées alimentaires sur de longues distances implique de les conserver.   Ceci suppose d’y ajouter des agents extérieurs (additifs, colorants, conservateurs…), de les réfrigérer ou de cueillir les fruits et légumes avant maturité pour qu’ils mûrissent au cours des trajets.

Il n’est pas toujours facile de trouver de beaux fruits et légumes frais plein de saveurs en grande surface. En consommant local, vous limitez le temps de trajet de vos produits et préservez la qualité des aliments.

• Connaître l’origine des produits

Ces dernières années, de nombreux scandales alimentaires ont éclaté notamment autour de la viande, poussant les consommateurs à être beaucoup plus vigilants sur l’origine des produits qu’ils mettent dans leur assiette. En consommant local, il est plus facile de tracer les aliments et de savoir d’où ils viennent et comment ils sont produits. Consommer des produits locaux, c’est donc s’assurer d’avoir le moins d’intermédiaires possibles entre le producteur et son assiette pour respecter au maximum les produits.

• Respecter l’environnement

Comme déjà dit, les produits locaux ne transitent que sur quelques kilomètres tout au plus au contraire des produits d’importation qui parcourent de longues distances impliquant des transports en camions ou en bateaux. Tout cela présente un bilan énergétique et carbone très lourd et beaucoup de pollution. En effet, qui dit moins de trajet dit moins d’émission de gaz à effet de serre et moins de consommation d’énergie.

De plus, pour pouvoir subir ces transports, les produits sont généralement suremballés afin d’être protégés. Consommer local, c’est donc aussi réduire les déchets comme les cartons, plastiques et sacs en se fournissant à proximité de chez soi tout en privilégiant ses propres sachets, sacs réutilisables ou paniers. 

• Soutenir l’économie locale

Consommer des produits locaux, c’est aussi soutenir l’économie locale en permettant une meilleure rémunération des producteurs autour de nous. Consommer local, c’est aussi retrouver le plaisir du commerce de proximité et donc du contact humain. De plus, c’est un bon moyen de préserver les savoir-faire des artisans et producteurs. Enfin, les produits locaux ne sont pas toujours plus chers qu’en grandes surfaces; même si la qualité a évidemment un prix. En consommant local, non seulement vous valorisez le travail des producteurs mais vous leur permettez également de vendre leurs produits à un prix juste qui n’est pas soumis à la marge de la grande distribution.

Comment « bien » consommer local ?

• Reconnaitre les fruits et légumes de saison

Pour vous aider, jetez un œil à notre calendrier ci-dessous :

• Rechercher l’origine des produits.

Pour cela, il convient de distinguer les produits non transformés des produits transformés :

Pour les produits non transformés :

Il est obligatoire de mentionner l’origine pour  certains aliments :

* les fruits et légumes,
* l’huile d’olive vierge et extra vierge,
* les vins et spiritueux,
* Le poisson (y compris le poisson séché, fumé…) et les crustacés. L’étiquette doit préciser la zone de pêche ainsi que la méthode de pêche ou si le poisson vient d’un élevage (aquaculture). Avec cette info, on peut éviter d’acheter du poisson qui   provient d’une zone où il est surpêché.
* la viande (bœuf, chèvre, mouton, porc, volaille). Pour le bœuf, l’étiquette doit préciser les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage. Si elle mentionne simplement «origine», c’est que tout s’est fait dans le même pays. Pour le porc, le mouton, la chèvre et la volaille, l’étiquette doit préciser uniquement le(s) pays d’élevage et d’abattage.

Pour les produits transformés :

Ça devient plus complexe quand on étudie la provenance des préparations ; qu’il s’agisse de conserves, de plats préparés, de surgelés, de produits secs… Et cela peut aller vite : des fruits et légumes congelés (même non préparés dans une recette) sont considérés comme transformés. En effet, pour les produits transformés, il n’y a pas d’obligation de mentionner la provenance ni du produit en lui-même, ni de ses ingrédients. On peut très bien avoir des biscuits fabriqués en Belgique avec des ingrédients qui viennent d’un peu partout (lait, céréales, sucre, farine, chocolat…). L’ensemble des ingrédients pourraient aussi être belges, sans que rien ne diffère sur l’emballage. Et cela même pour des produits artisanaux.

Le marquage de salubrité :

On peut tenter d’estimer le parcours d’un produit avec le marquage de salubrité et d’identification (on parle aussi d’estampille sanitaire). Il n’est obligatoire que pour les produits d’origine animale comme la viande, le poisson, les mollusques, le lait, les produits laitiers, les œufs… Attention, l’idée n’est pas de donner l’origine du produit, mais bien de savoir d’où il vient « en dernier », afin d’assurer sa traçabilité. Le pays affiché est donc celui où le produit final a été préparé, découpé, entreposé… Ça ne dit pas grand-chose sur l’origine de la matière première, mais donne potentiellement une idée des kilomètres parcourus.

Où acheter « local » ?

Achetez directement au producteur. De nombreuses communes organisent des marchés chaque semaine, où vous pouvez rencontrer vos producteurs locaux. Méfiez-vous néanmoins des grossistes que vous pourrez reconnaître à leurs étals surchargés avec des fruits et légumes exotiques ou hors-saison. Si vous avez un doute, n’hésitez pas à demander l’origine des produits.

Pour faire vos courses, nous vous proposons ici quelques adresses pour trouver les producteurs locaux près de chez vous :
https://reseau-paysan.be : vous pourrez y retrouver les produits de près de 100 agriculteurs et artisans de la province de Luxembourg.
https://mangez-local.be : plateforme qui permet de trouver et/ou de faire connaître les producteurs artisanaux.
https://www.ardennebelge.be/fr/voir-faire/shopping-terroir/index.php
https://jecuisinelocal.be (application également disponible)
https://localife.be
https://lecliclocal.be

Et quid du côté des restos ?

https://www.facebook.com/TabledeTerroir : l’Apaq-W a relancé le réseau « Table de Terroir » pour soutenir le secteur Horeca et mettre à l’honneur les établissements qui proposent de nombreux produits locaux à leur carte.
https://www.bistrotdeterroir.be/bistrots/ : vous pouvez y retrouver les établissements labellisés « bistrot de terroir » situés en Wallonie.

On espère que cet article vous aura éclairé sur la manière de consommer ou de mieux consommer localement et vous aura permis de mettre en place de nouvelles habitudes ! Consommer local doit rester un plaisir. Celui de découvrir de nouveaux magasins locaux, de nouveaux producteurs, de nouveaux lieux, nouvelles marques et de nouveaux délicieux   produits, Ce ne doit en aucun cas devenir une contrainte ou une prise de tête ! Ne vous empêchez donc pas de manger des moules de la Mer du Nord parce que vous vivez dans les Ardennes ou de la truite ardennaise parce que vous vivez à la côte belge.

Sources :
https://bru.be/fr/decouvertes-et-inspirations/10-astuces-pour-consommer-local
https://www.maxdegenie.com/conseils-et-astuces/pourquoi-consommer-local-est-important/#:~:text=Par%20ailleurs%2C%20consommer%20local%2C%20c,%C3%A0%20la%20fiert%C3%A9%20des%20habitants.
https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2020/10/26/consommer-local-un-etat-desprit-solidaire-MT2BCRTEPVFUNFTSUAASBCZVKA/
https://www.ecoconso.be/fr/content/comment-connaitre-lorigine-dun-aliment-pour-acheter-local