Journée d’étude sur la communication

Une journée d’étude sur la communication, qui nous conforte dans l’importance d’un accompagnement psychosocial.

Mi-décembre 2019, le service Social et Santé de la Province de Luxembourg a organisé une journée d’étude sur « la communication au sein de la relation d’aide : entre visible et invisible ». Elle a eu lieu à la Haute Ecole Robert Schuman à Virton.

Depuis quelques années, le GAS travaille à la relation avec le médié en mettant la personne dans sa globalité au centre de la relation. Cette journée d’étude a donc fait écho chez nous et nous a confortés dans l’importance de prendre en compte le bien-être de cette relation pour un travail fructueux avec les médiés.

Natalie LARDIN nous aide en ce sens en évoquant l’importance d’être attentifs à différents niveaux lorsque nous sommes en relation : les pensées, les émotions et les sensations corporelles. Nous pouvons considérer ces 3 niveaux pour nous-mêmes ainsi que pour notre interlocuteur.

  • Les pensées : les pensées ne sont pas des faits !! Si je dis « je suis nul », je m’affirme nul. Par contre, si je dis « je suis en train de penser que je suis nul », c’est ma pensée, mais est-ce vrai ?
  • Mon cœur, ce que je ressens, mes émotions;
  • Mon corps, mes sensations corporelles: chaleur, picotements, je transpire, mon ventre se tord, des palpitations… Il y a aussi la posture corporelle (par exemples : si je suis triste, j’adopte une posture plus fermée ; si je suis en colère, mon torse est en avant…). Sans oublier les expressions du visage : sourire, sourcils…

Nathalie CRAVATTE, quant à elle, a présenté la gestion des émotions via l’ennéagramme.

Toutes les personnalités ont leur raison d’être et c’est important de les respecter. L’ennéagramme permet de  connaître les besoins des personnes.

Après avoir brièvement expliqué les 9 types de l’ennéagramme, elle a fait le lien avec les émotions en expliquant que nous avons des émotions prédominantes en fonction de notre type de personnalité.

Cette intervention nous rappelle que nous sommes parfois face à des personnes qui ne fonctionnent pas de la même façon que nous et que nous devons alors adapter notre façon d’interagir avec elles ainsi que les solutions que nous leur proposons.

L’après-midi, 3 ateliers étaient proposés.

Jean-François LECOCQ a abordé la communication non-violente. Fabienne COMPERE a apporté son éclairage sur la pleine conscience. Quant à Marie-Emilie RAES, elle a fait le lien entre les émotions et les besoins. Elle a abordé les 5 « étapes » par rapport aux émotions : identifier ses émotions, comprendre ses émotions, exprimer ses émotions, utiliser ses émotions et réguler ses émotions.

Il nous paraît également important de tenir compte de nos émotions et des émotions des médiés lorsque nous les rencontrons. Pouvoir identifier et tenir compte des émotions et des besoins des médiés peut être très aidant dans la relation et donc aussi dans l’avancement de la médiation. Autant de thématiques qui  nous font écho dans notre pratique et dans la qualité de la relation à apporter aux personnes suivies en médiation de dettes.